Déesse Vulva

Installation | 4m x 2m x 2m 
Terre crue, bois, mousses, bougies

Longtemps, quelques cultures humaines ont magnifié la vulve, allant jusqu’à la vénérer. Dans cette installation, je vous propose de célébrer la déesse Vulva, de la contempler et de l’admirer sous toutes ses formes, d’une façon volontairement intimiste.

 

Au travers des siècles, de nombreux sculpteurs et peintres ont choisi de ne pas figurer le sexe féminin dans leurs œuvres, même s’ils représentaient des femmes nues. La vulve était ignorée, cachée voire effacée à priori. 

 

Exception majeure, L’origine du monde de Gustave Courbet. 

 

Sur les peintures et sculptures montrant des femmes nues, la région pubienne a souvent été recouverte d’un morceau de tissu ou d’une feuille de vigne, telle Adam et Ève chassés de l’Éden de Masaccio. A contrario, le sexe masculin apparait dans toutes ses formes et supports, depuis la nuit des temps.

Ma proposition artistique, développée pour cet événement à La fraiche, a pour ambition de faire évoluer les mentalités, briser des tabous et démystifier les organes génitaux tout en respectant la nature féminine.

 

Comment ? 

 

Des vulves ont été réalisées par des groupes de femmes, des groupes d’hommes, et parfois des groupes mixtes, avec un même objectif : parler librement du sexe des femmes, de son mystère, des non-dits et des violences qui lui sont intimement liés. Et aussi, a contrario mais implicitement, du plaisir féminin qu’il est difficile de représenter.

 

Le médium qui a permis de réaliser ces modelages est bien évidemment la terre, matériau naturel et souvent thérapeutique, qui a permis de délier les langues et l’imaginaire.

 

Mon ambition ?

 

Inciter à la réflexion, faire sauter les verrous inconscients, susciter un univers de questionnements sur la position de la femme dans notre société. Mais sans tapage !

 

Ce travail collectif est restitué avec respect, de façon volontairement discrète et intimiste.

Pour moi, toute création – et singulièrement, cette installation – constitue un mode de communication primordial, qui permet d’interroger les sujets les plus délicats, dont celui du sexe féminin. Les échanges provoqués par ce projet ont été à la fois négatifs et positifs, virulents, intenses, mais jamais neutres.

 

Qu’elles viennent de femmes ou d’hommes, les critiques ont porté sur mes intentions et ont parfois tourné à l’interrogatoire.

 

En fait, mon sujet, c’est la liberté d’expression.

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